Pierrot
- "A variant Bud" (03/05/2005)

 

MESSAGE D'AVERTISSEMENT: Ce compte-rendu est long est long, très long, très long, c'est le propre de mes compte-rendus. Mais j'espère que le lire vous fera sourire / vous mettra de bonne humeur, c'est toujours dans ce but-là que je les rédige. Le meilleur moment pour les lire est donc un moment de "pause" où vous cherchez à vous vider un peu l'esprit, comme une pause café! Bonne lecture!

 

Je rentre dans la partie ouverte avant le concert, en voyant l'énorme stand de merchandising je me dis que je vais vraiment devoir être forte pour résister sinon mon banquier ne va pas être d'accord, je fais un détour rapide par la partie où l'on peut voir divers trucs retraçant la carrière du groupe (et je m'amuse particulièrement devant les photos issues de vieux numéros du magazine du fan-club... mais en grand format cette fois!), même si je me contente de regarder "en gros": j'ai été faible je n'ai pas su résister à la tentation, mais je ne veux pas -trop- en voir, sinon je n'en profiterai pas vraiment le lendemain où on avait prévu d'y aller avec Rita... Donc je fonce vers le merchandising, ils ont ressorti -tous- les photobooks du groupe, les goodies de ce concert (qui sont déjà très bien) + de vieux concerts / vieilles tournées = j'ai tout fureté en me répétant sans cesse: "on ne peut pas tout acheter, c'est pas grave, même si tu n'as plus l'occasion d'avoir ci ou ça c'est pas grave tu auras tel ou tel, etc etc...". Le choix fut rude, surtout que j'étais chargée de faire du repérage pour des gens qui étaient restés en Europe! Donc au final je préfère faire du repérage tout court, j'achèterai demain, de toute manière je n'aime jamais acheter sur un coup de tête...

Ceci-dit l'heure tourne, et je veux être sure que mes petits Pierrot -aient- ce que j'ai mis tant de temps à concocter, or il est de notoriété publique que je ne fais aucune confiance à Followers (nom du fan-club de Pierrot; enfin là l'épisode bien agréable finalement du concert réservé au fan-club m'a un peu amadouée à leur sujet... mais tout de même!): je décide de me mettre en quête d'un type (ou d'une dame) à bonne tête bien gentille et qui aurait un pass qui pendouillerait autour de son cou. J'en croise bien un ou deux... mais ma timidité légendaire aux règles tellement étranges m'empêche d'aller les voir (explication: si un jour je cherche... tiens un roadie de Pierrot, mais pour un truc vraiment important et pressé: il faut que je le vois, et pour une raison ou une autre les membres de Pierrot ont de fortes chances d'avoir eu à faire ou d'avoir à faire à lui récemment/bientôt: si je croise même Kirito, vous pouvez être surs que je vais foncer vers lui pour lui demander où peut bien se cacher ce roadie (l'équivalent avec d'autres personnes s'est déjà produit, en particulier avec quelqu'un que j'admire autant que Kirito); mais dans un cas, comme ici, où il s'agit de témoigner de mon admiration envers quelqu'un, même si je dois passer par un intermédiaire, je deviens TRES nerveuse rien qu'en m'adressant à l'intermédiaire en question, vu que... il s'agit de témoigner de mon admiration!).
Finalement je vois un photographe qui a l'air de chercher un bon angle faire son chemin dans la foule devant le merchandising géant: comme il n'a pas l'air de trouver son bonheur, je prends mon courage à deux mains (...après deux tentatives infructueuses... saleté de timidité bizarroïde!), et je lui demande (...très très poliment croyez-moi...) s'il parle anglais: il fait une tête gênée pour signifier que "oui mais moyennement", et c'est là que la technnique de sioux ultime s'applique au Japon: s'il est capable de faire ce genre de moue, c'est bien qu'il a compris la question, mwahahaha! Donc, tout aussi poliment, je lui explique que blah blah je viens de loin, listing pour eux, un truc pour Kirito, tout ça machin, et d'un coup son air tout gêné devient un grand sourire synonyme de "mais bien sûr voyons avec grand plaisir!", il me demande juste de préciser pour qui c'est toutes ces petites choses... le listing étant pour tout le monde c'est un peu compliqué mais bon comme je lui explique la chose il comprend, me fait un sourire jusqu'aux oreilles et fonce droit vers les coulisses: c'est bon j'ai trouvé mon type à bonne bouille gentille! bonne pioche! Bon après je passe 2-3mns à trembler comme une feuille, je préfère aller m'agenouiller dans un coin pour que ça soit moins voyant, en plus mon dos commence à refaire des siennes un peu, mais sinon ça roule au moins je suis sure qu'ils ont eu tout mon bazar...

Puis je ressors, l'heure d'ouverture des portes approche après tout, je fais partie des premiers à aller devant une première porte, mais en regardant mon billet je doute que ça soit la bonne, surtout que je vois certaines personnes quitter les rangs tout en regardant leur billet... je vais donc vers l'autre porte, et là un gentil monsieur non seulement m'explique que si si il n'y a qu'une seule porte qui sera ouverte, celle où j'étais au départ, mais en plus il m'accompagne en papotant sur le chemin, savoir d'où je viens, ce que j'aime dans la musique japonaise, tout ça machin, enfin gentil monsieur quoi! J'aime les gens gentils comme ça! Résultat des courses je me retrouve beaucoup plus loin dans le rang que quand je suis partie, mais bon c'pas grave, c'est la rude loi de la guerre dans les files d'attente, et de toute manière les places sont numérotées: ça ne va pas changer grand chose!

 

Après avoir vu des vidéos, je craignais que le Saitama Arena soit une salle bien trop grande pour moi, ce stade contenant quand même 10 000 personnes et des poussières... Mais en fait il n'en est rien, c'est certes grand mais quand on y est ça fait vraiment très intimiste, peut-être parce que tout est peint en noir, je ne sais pas, mais en tout cas c'est très bien! En plus le son sera encore une fois excellent: y'a pas à dire ils savent construire leurs salles de concert ces japonais! (Kirito m'a bien fait un peu peur sur les premières notes, à faire quelques petites fausses notes, mais ça s'est vite réglé, il devait juste ne pas avoir eu le temps de se chauffer suffisamment la voix en coulisses.)
Là encore j'ai oublié la set-list exacte, mais elle se rapprochait du "concept" des best of qui sortent en ce moment: A variant Bud était surtout consacré, comme l'album du même nom, aux faces A de leurs singles. + Pas mal d'autres morceaux évidemment, puisqu'on a eu 3h de concert en tout! Et au bout du compte c'était une sorte de best of perso pour moi: il y a eu les 3/4 de mes chansons préférées de Pierrot (il faut dire qu'ils ont joué beaucoup de leurs chansons les plus "bourrines" ce soir-là, et ça, c'est toujours bon pour mes oreilles!), donc autant dire que j'étais sur mon petit nuage pendant ce concert. En particulier quand ils ont commencé Dramatic neo Anniversary, deuxième chanson de la soirée, là j'ai vraiment dû me retenir pour ne pas pousser un énorme: "OUIIIIIIII!!!!!"... mais bon ça ne se fait pas de se manifester pendant les morceaux au Japon... et j'ai une voix vraiment grave par rapport à la japonaise lambda... mais mes bras ont bien compensé!


Que dire donc pour vous montrer à quel point ce concert était paradisiaque...

Le public d'abord: rien à voir avec celui du concert réservé au fan-club, là dès le premier morceau -tout le monde- agite les mimines, du premier rang au tout dernier, de la fosse aux gradins! Et pas de cris de groupies, bon ok ça crie les noms des musiciens, mais pas dans des registres d'ultra-sons: c'est du cri de fan féminin, mais pas de groupie. Et autant je déteste les groupies, autant les fans j'adore, bien évidemment!
Petit détail marrant: je ne connaissais pas toutes les chorés de la main / il n'y a pas sans arrêt des chorés, mais je ne peux jamais m'empêcher d'en faire dès que j'entends un morceau que j'aime énormément, qu'il soit de Pierrot ou non (et je le faisais même avant de connaître Pierrot): j'ai fait des mouvements dans les airs sur tous les morceaux. Comme mes mouvements sont toujours en rapport avec la musique, ils correspondaient souvent/toujours à peu près à ce que Kirito faisait sur scène, parfois même aux chorés officielles quand je ne les connaissais pas: ma voisine devait croire que c'était des chorés officielles... parce qu'elle essayait de les reprendre! C'était mignon, ça aurait été compliqué de lui expliquer que "non non non, c'est juste moi et mon trip!" alors je l'ai laissé faire, et puis c'était gratifiant pour moi aussi, oh! Comme quoi elles plaisent mes chorés de la main complètement improvisées!

Voir un public autant "dans le truc" fait évidemment toujours plus que plaisir à un groupe: ils couraient dans tous les sens, sourires jusqu'aux oreilles, headbanguant bien sur les morceaux qui s'y prêtaient, etc etc...: le panard en somme. Oh et comme ils n'avaient pas encore monté l'avancée de scène de l'autre côté de la salle par rapport à moi (j'étais encore du côté d'Aiji, pas volontairement mais c'est ce que je souhaitais: ça tombait bien!), je les ai eu plein de fois sous mes petits yeux faire leurs grands sourires heureux et autres mumuses entre eux ou envers le public, pas seulement sur les écrans sur les côtés mais aussi sous mes petits nyeux nyeux à moi. Enfin c'était l'histoire habituelle de l'échange entre un groupe et son public quoi: l'un est heureux et le montre, ce qui rend l'autre heureux donc il le montre, etc etc...: ch'est bô!

D'ailleurs -là- j'aurai droit aux discours sans fin et pleins d'humour débile de Kirito (...qui nous appelera pendant toute la soirée "sutoroberiisu-chan" -> "strawberries" en anglais -> "fraises" en français...: ch'ais pas, on devait avoir plein de lumières rouges ou roses sur la figure pendant la soirée...), avec sa voix toute n'heureuse et sa manière de chercher à faire réagir le public en lui racontant des âneries/gentillesses, enfin là il était content quoi. Et il y avait de quoi!
Ceci-dit, il y a -un- de ses discours pour lequel je regrette de ne pas avoir eu un meilleur japonais, celui juste avant Last Letter, dernière chanson du set principal: il était vraiment très très ému, et ça s'entendait à sa voix qu'il était plus que sincère: j'aurais bien aimé comprendre en détails de quoi il causait le monsieur... J'ai cru deviner qu'il y avait trois "points" différents dans son discours, et qu'il dédiait la chanson en question à des gens, les fans sans aucun doute, mais bon c'était une "dédicace" qui venait vraiment du fond du cœur: vraiment touchant à entendre, même sans comprendre le sens précis. Et alors que Last Letter faisait partie de ces chansons qui en général me saoulent au plus au point (car oui il y a des chansons de Pierrot qui me saoulent!), là elle avait la force d'un Birthday, voire plus... j'en avais la chair de poule pour être honnête, quant à lui il était encore ému en revenant sur scène pour le premier rappel... Vraiment un moment particulier, je regrette seulement de ne pas avoir pu comprendre en détails de quoi il en retournait.

Le groupe comme le public étaient d'ailleurs tellement "dans le truc" que même pour des chansons que je n'aime pas plus que ça en général, j'étais à fond dedans, à faire les chorés, sourire jusqu'aux oreilles, enfin la totale quoi. L'écrire rend la chose plus froide, mais c'était vraiment, vraiment, un concert exceptionnel.

(Oh et détail marrant: On voit souvent Jun comme le membre "oublié" de Pierrot depuis chez nous, et la croyance populaire veut qu'il soit peu apprécié, ou du loin derrière Kirito ou Aiji... mais en fait c'est sans doute lui qui avait droit aux ovations les plus sonores sur les trois concerts que j'ai vu, seul Kirito arrivant à l'égaler un peu, mais Jun le devançait quand même le plus souvent!)

A noter enfin que, contrairement au Dictators Circus VI qui avait eu lieu dans la même salle, le groupe ne s'est pas encombré de mises en scènes... emprisonnantes au final (dans le sens où elles limitent les possibilités pour le groupe d'interagir avec son public) ou de danseuses aux chorégraphies... on a vu mieux disons?: C'est une excellente chose, parce que -LA- on voit un groupe jouer sur scène, avec d'excellents jeux de lumières, un décor bien fait mais pas excessif (un espèce de truc à loupiottes qui fait office de lustre géant au-dessus de leurs têtes au milieu de la scène, des décors aux motifs de flammes sur les côtés et autour de la scène, et un écran géant de chaque côté de la scène, pour permettre à ceux qui sont à l'autre bout de la salle de voir ce qui se passe sur scène), et le groupe n'a finalement pas perdu de temps à mettre en place des jeux de scène bien accessoires: Là ils sont bien en forme et ne donnent pas envie de dormir quand on les voit! Au contraire même! Dediou!

Je regrette juste une petite chose: ne pas m'être beaucoup lâchée, alors que la set-list s'y prêtait tout à fait... mais que voulez-vous, ma voix faisait -vraiment- grave par rapport aux japonaises, et j'ai une voix qui porte + je n'aime pas énormément me faire remarquer = je me suis contentée d'applaudir de manière bien sonore! Mais ça ne m'a pas empêché de sortir de ce concert avec un sourire jusqu'aux oreilles, en sachant que de toute manière j'allais me venger le lendemain, puisque je revenais avec Rita... (or on arrive toujours mieux à se lâcher quand on est entouré de gens que l'on connaît!)

 

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